samedi 4 février 2017

Mais c'est quoi, cette histoire ?

Il y a 2 ans, je reçois chez moi un jeune Warmshower (réseau d'accueil entre cyclistes), et de quoi parlons-nous toute la soirée ? De vélo, évidemment ! Histoires de voyages, comparaison de nos matériels comme toujours, mais aussi les courses qu'il avait faites récemment. Et c'est ainsi que j'ai découvert l'existence du Tour de France organisé par l'US Métro de Paris, une association sportive qui remonte à 1928.

Je me suis tout de suite enflammée pour le concept de ce Tour de France sans classement, "dans la plus pure tradition amateur, uniquement pour le sport", comme il est écrit dans le carnet de route des participants. Il était fait pour moi : un parcours de 4800 km comprenant 51 cols, que l'on peut faire en 30 jours si on est un champion avide de performance,  ou en 60 jours si on - c'est-à-dire moi - ne veut pas se retrouver les bras en croix, incrusté(e) dans le goudron dans la montée du col du Tourmalet (à condition d'être arrivé jusque-là).

J'ai fantasmé quelque temps là-dessus, et puis j'ai réfléchi : pas question de se lancer dans l'aventure avec ma randonneuse de 2013-2015. Trop lourde. Plus question non plus de remorque, qui rajoute 6 kg aux bagages et vous plombe dans les montées. Je les ai donc vendues et j'ai acheté un vélo basique de 11 kg - au lieu de 16 - chez GIANT.

Déjà 11 kg en moins. Mais amaigrissement insuffisant pour grimper autant de cols. Il fallait trouver autre chose. Et pourquoi ne pas oublier le camping  - tente, duvet, matelas, camping-gaz, popotte - et dormir dans de petits hôtels bon marché ? L'idée était bonne, oui, sauf qu'elle était hors de portée de ma bourse. Ben oui : en moyenne 50 €/nuit x 60 nuits = 3000 €. Des soucis financiers se sont invités entre-temps, et j'ai renvoyé le projet à des jours meilleurs...

Or, un beau jour de décembre 2016, je reçois l'appel d'un ami, le Dr Sapène, pneumologue à Bordeaux, et président d'Alliance Apnées du Sommeil, qui me demande où j'en suis de mon projet de tour de France. La voix chevrotante, je lui avoue avoir renoncé pour des raisons financières. Il me répond aussitôt : "Ah mais non, vous ne pouvez pas, il faut que vous le fassiez ! Combien vous faut-il ?" Je lui énonce avec ménagement le budget hébergement ci-dessus et c'est alors qu'il me fait cette réponse stupéfiante : "On va vous trouver ça. Ne vous inquiétez pas !" Et quelques jours plus tard, je reçois un message de Laurent Caquelin, directeur commercial de RESMED, mon fabricant de matériel pour les apnées du sommeil, m'informant que Resmed serait prêt à financer mes hébergements pendant mon Tour de France (voir page "Sponsors"). Merci, chers bienfaiteurs !

YEAP ! Milagro ! Il n'y a plus qu'à pédaler, la jambe légère et la bouche pleine de joyeux ramages...

Fin de l'année 2016 dans l'euphorie. Dans un moment d'égarement, je me promets même de (re)publier en illustration de la page "Sponsors" ma photo avec ce masque tellement seyant contre les apnées. Ce dispositif nocturne sans lequel je ne pourrais pas envisager mes folles expéditions...


3 commentaires:

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  2. Enfin une bonne nouvelle pour 2017... et ce Père Noël de Bordeaux est vraiment formidable!
    Bon courage pour les préparatifs qui sentent déjà l'évasion...
    Nos plus sportifs encouragements et notre amitié la plus fidèle
    De la part des fans de la piste cyclable rue de la Part-Dieu

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    1. Merci pour vos encouragements !
      Les fans de derrière les rideaux de la rue de la Part-Dieu semblent les plus enthousiastes !

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