9 août - Baccarat - Natzweiler (sud de Schirmeck)
Il y a une trentaine de km de mise en jambes entre Baccarat et le début de la vraie montée au col du Donon. Au pied de la montagne est niché un petit village nommé Luvigny, où m'attendent de pied ferme Maryse et son mari Milou. Maryse est la sœur de Joëlle, un des 4 piliers du fameux et indestructible Club des 4, dont j'ai parlé au début de "Sirène du Danube". Cela fait un bien fou de voir des têtes amies sur mon chemin de douleurs ! Ils m'offrent un en-cas de pain et fromage (pas question de s'alourdir), on devise gaiement pendant une heure, et je pars vaillamment à l'assaut.
Sur les 5 km de montée, j'en ai fait 3 à pied ! Il faut dire que 300 m de dénivelé sur 5 km, ça fait beaucoup ! Il y avait beaucoup de motards, un adepte du vélo électrique, et quelques cyclistes chevronnés (non chargés). Valentin, dégoûté, ne rêvait que de repartir en marche arrière et j'avais du mal à le pousser. Enfin, cahin caha et SUR VALENTIN, je suis arrivée au col. J'ai trouvé que je méritais bien une tarte aux myrtilles pour accompagner mon Coca d'arrivée.
L'étape de Natzweiler me réserve bien des surprises : des chats, des chiens, des poules, des canards en veux-tu en voilà, et deux hôtes charmants, dont l'un est un artiste incroyable. En 3 ans, il a rénové complètement la maison, la transformant en véritable boîte à trésors. Par exemple, pour entrer dans ma chambre, il faut passer par une première chambre (inoccupée aujourd'hui), ouvrir un placard et entrer dans le placard, comme dans Narnia. Il crée aussi des costumes de Carnaval vénitien, tout en s'occupant de la maison d'hôtes.
Les chats et les chiens font partie de la famille et de la maison, à tel point que la magnifique tarte aux légumes et aux lardons achetée pour mon dîner et posée imprudemment sur une table a disparu prestement pendant que j'avais le dos tourné. Mes hôtes m'invitent donc à manger une pizza et nous voilà à deviser comme de vieux amis autour de la table et d'un verre de rosé.
Nous sommes tout près d'un camp de concentration, le Struthof, particulièrement horrible. C'est là que les nazis faisaient les expériences "médicales" les plus folles - que je ne vous raconterai pas, pour préserver vos nuits...
Je ne sais pas quand je pourrai poster cet article, il n'y a pratiquement pas de réseau ici, Je peux lire vos commentaires, mais pas y répondre, pas non plus préparer mon itinéraire ni réserver d'hôtel. On n'est pas sorti de l'auberge !
Il paraît que les cloches de l'Eglise ont salué ton arrivée au village ! Tu méritais bien ça .... Ravie d'apprendre que ton passage chez ma soeur a bien eu lieu. Il faut dire que tu étais très attendue ! Quant au col du Donon, pas étonnant que tu en aies fait une partie en poussant Valentin, il est bien raide. Allez, courage pour la suite ...Bisous.
RépondreSupprimerOui, je suis arrivée à midi pile, Maryse en était tout épatée. Valentin à fait sensation sur la place du village et a été examiné sous toutes les coutures par les voisins...
RépondreSupprimerBravo pour la "grimpette" du Donon ! et la distance de la veille ! Tu as raison, rien ne sert de se mouiller il suffit de ronronner :) A cette heure je t'imagine en train de préparer Valentin pour une belle journée de plein air que je te souhaite pas trop pentue tout de même !
RépondreSupprimerUne "belle" journée froide, sombre et humide... Mais tout espoir n'est pas perdu : je vais vers le sud !
RépondreSupprimerTiens bon ! tu as raison les degrés vont s'additionner gentiment et tu ne devrais pas avoir la canicule (souvenir de 2015). Je viens de relire Baudelaire :
RépondreSupprimer» Les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent pour partir.
Coeurs légers, semblables aux ballons,
de leur fatalité jamais ils ne s’écartent !
Et, sans savoir pourquoi disent toujours, allons » C. Baudelaire, le voyage
A chacun sa description, celle-ci est assez proche de ce que tu nous racontes, non ?.
C'est magnifique ! Exactement ce que je ressens quand je ferme la porte derrière moi ! Partir pour se remettre en question, partir pour sortir de soi, partir pour faire sauter les verrous...
SupprimerAlors, je voudrais attirer toutes vos attentions sur la photo que nous a jointe Chantal :
RépondreSupprimerPremier plan Valentin, prêt pour la guerre avec ses sacs kakis. Le panonceau 442 du tour de France du L'US METRO;
Valentin encore avec les drapeaux du sponsor RESMED.
Au plan suivant 3 personnages souriants, dont deux n'ont pas l'air très sportifs, la personne du centre, reconnaissable grâce a un gilet fluo tout neuf, me semble être une compétitrice accomplie. le visage est agréable, parfaitement équilibré, ont y voit le courage et l'assurance de ses convictions.
Ensuite a l'arrière plan l'église avec indiquée l'heure du délit soit 13h 17...
Ah j'ai oublié sur Valentin deux bidons celui de gauche porte l'indication 12°5 bordeaux supérieur, celui de droite porte Cervoise tiède...
Ah Chantal, et maintenant c'est l'heure des révélations :
C'est pastilles de couleur sur votre casque, sont des capteurs réagissant au degré d'alcool exhalé par la conductrice, ce n'est pas pour être mauvaise langue mais j'en voit au moins une de couleur mauve... C'es pas bon signe !
Bien affectueusement Charlemagne
Ah, je retrouve notre Charlemagne farceur et bouillonnant d'imagination ! Et perspicace avec ça. Le seul à avoir remarqué le changement de gilet fluo. Après un déjeuner trop arrosé, j'avais oublié le mien dans un restaurant : eh bien le soir même j'en avais un tout neuf sorti de la voiture de Joss et Rose Marie. Magique !
RépondreSupprimerMes bouteilles font beaucoup fantasmer, mais elles n'ont contenu que de l'eau javellisée, je le jure ! Quant aux capteurs, on est carrément dans James Bond. Vous travaillez trop, Charlemagne, il faut prendre des vacances ! Enfin, c'est bien essayé...